La lettre manuscrite de Madonna à Stephen Lewicki
3 novembre 2011 News

La lettre manuscrite de Madonna à Stephen Lewicki

« Je suis née à Détroit, dans le Michigan, où j’ai également grandi. J’y ai débuté ma carrière avec pétulance et précocité. »
« Apparemment, je transforme tout ce que je touche en une production théâtrale »
— Madonna, 1979.

A 19 ou 20 ans, Madonna écrit cette lettre géniale qui montre déjà une authenticité sans faille, une exceptionnelle maturité, mais aussi une certaine innocence et surtout une volonté d’y arriver. La lettre est adressée à Stephen Lewicki, réalisateur à la recherche d’une actrice pour son premier film, un thriller érotique titré « A Certain Sacrifice ».
Un mystère entoure également la date de naissance qui dit 1959 alors que Madonna est née en 1958. Se pourrait-il que le réalisateur ait éé en quête d’une lycéenne pour le rôle poussant Madonna à se rajeunir ?
Tout est possible.

Reste la sensation géniale d’entrer dans le monde précoce de Madonna, alors qu’elle n’a pas un dollar en poche et qu’elle galère pour percer dans un milieu ingrat, saura ravir les plus grands fans.

Lewicki a probablement beaucoup apprécié la lettre, puisque Madonna a obtenu le rôle. Son premier film, par ailleurs…

Six ans plus tard, en 1985, alors qu’elle est star, elle tentera d’en faire interdire la sortie en cassette vidéo, sans succès.

Madonna hand-written letter to Stephen Lewicki (2) Madonna hand-written letter to Stephen Lewicki (3) Madonna hand-written letter to Stephen Lewicki (4)

Transcription et Traduction par Madonnarama

Cher Stephen,

Veuillez m’excuser de ce CV informel. J’ai été hors du pays pendant plusieurs mois, et j’ai finalement découvert, à mon retour, que de nombreux papiers importants avaient été perdus. Incluant mon CV.

Je suis née à Détroit, dans le Michigan, où j’ai également grandi. J’y ai débuté ma carrière avec pétulance et précocité. Quand je suis entré en classe de CM1, j’ai tout de suite compris que j’allais soit devenir nonne ou star de cinéma. 9 mois de couvent m’ont soignée de la première de ces deux maladies. Au lycée, je suis devenue quelque peu schizophrène parce que je ne parvenais pas à choisir entre devenir la vierge de service ou un tout autre genre de fille. Je trouvais chacun de ces profils très intéressants. A 15 ans, j’ai débuté les cours de ballet de façon régulière, tout en écoutant de la musique baroque. J’ai lentement, mais sûrement développé un grand dégoût pour mes camarades de classe, mes professeurs et le lycée, en général. La seule exception a été mon cours de théâtre. Pendant une heure par jour, les mégalomanes et les égotistes se concurrencaient pour obtenir des rôles, tout en partageant leurs visions de l’interprétation. J’ai secrètement adoré chacun des moments durant lesquels les yeux de tous se posaient sur moi, alors que je m’entraînais à jouer de mon charme ou de ma sophistication, tout en me préparant à affronter le monde extérieur. Ma patience infinie m’a permis d’obtenir le bac, un an plus tôt et je suis entrée à l’école des beaux arts de l’université du Michigan afin d’étudier la musique, l’art, la danse et de participer régulièrement à la plupart des pièces de théâtre qui se montaient. (Apparemment, je transforme tout ce que je touche en une production théâtrale). Après deux années d’une vie d’isolation et d’utopie, je mourrais d’envie d’un cha(lle)nge, c’est pourquoi j’ai déménagé à New York City quittant l’université sans diplôme. Au début, je me suis concentrée sur la danse, en rejoignant deux mois plus tard, une compagnie de danse moderne (Pearl Lang). J’y suis restée 3 saisons, incluant une tournée en Italie, mais la danse ne m’a pas autant satisfaite que je l’espérais, surtout vu les techniques d’apprentissage psychotiques de Pearl. Je me suis contentée de danser avec des compagnies médiocres (Walter Nicks, Peggy Harrel, Ailey III) tout en chantant dans un groupe de New Wave, en travaillant avec un réalisateur (Eliot Fain) et en posant pour des artistes et des photographes. En mai 79, une maison de disque française (Aquarius Label) m’a vue chanter et danser à une audition. Ils m’ont demandé de venir en Europe pour m’y produire en tant qu’artiste. Un appartement au croisement de la 36ème et la 10ème avenue, ainsi qu’une diète de long terme forcée à manger des popcorn ont rendu ma décision assez aisée. Je suis allée à Paris sous la condition qu’en quelques mois de travail dans un studio d’enregistrement, je me familiarise avec l’industrie de la musique et prenne l’éventuelle décision de signer un contrat avec eux. Après 2 mois de restaurants & nightclubs tous les jours, alors qu’on me traînait dans des pays différents dans lesquels je travaillais plus avec des hommes d’affaires que des musiciens, j’ai vite compris que cette vie n’était pas faite pour moi. Je suis restée à paris, encore quelques mois, avec la sensation d’être misérablement improductive, mais je n’en pouvais plus de la stérilité parisienne alors que j’étais éloignée de chez moi. Je suis donc rentrée à N.Y. J’y suis depuis trois semaines déjà, à travailler avec mon groupe, à apprendre à jouer de la batterie, à prendre des cours de danse et attendre mes 20 ans.

C’est suffisant ?

Madonna Cicconi
674-8301
Taille – 1m63
Tour de taille – 102cm
Cheveux – brun
Yeux – noisettes
Date de Naissance – 16/8/59

Note aux sites web : Traduire prend du temps et de l’énergie. Veuillez avoir l’amabilité de nous créditer si la traduction est reprise, même partiellement. Merci.