Extrait du nouveau livre de Neil Strauss : Une discussion avec Madonna
16 mars 2011 News

Extrait du nouveau livre de Neil Strauss : Une discussion avec Madonna

news-madonna-neil-strauss-interview

W Magazine vient de publier la première partie d’une interview de Madonna par le journaliste rock et auteur, Neil Strauss. L’entretien se déroule en 2005, peu après son accident de cheval et durant sa période Confessions on a Dancefloor…
Au programme, la morphine, le Vicodin et Dieu…

Nous la connaissons tous comme étant Madonna. Mais son staff l’appelle simplement M. Et M était assise dans un avion privé, qui venait de prendre son envol depuis une base de la Royal Air Force, au sud de Londres. Elle était en route pour Francfort, en Allemagne où un hélicoptère l’attendait pour la mener à sa prochaine performance télévisée, dans la ville de Mannheim. Pour se sustenter durant l’échange, M, sa manager Angela, et son styliste Shavawn avaient tous emportés des paquets de popcorn.

Neil Strauss : La dernière fois que tu es monté dans un hélicoptère, c’était quand ?
Madonna : Je suis monté dans un hélicoptère cheap, le jour après mon accident de cheval. J’étais sous morphine, donc je ne savais plus trop quel genre de risques je courrais. Mais en raison de mon anniversaire, j’ai dû penser sur le moment, « Je m’envole pour Paris. je m’en fous d’être blessée ». Ça a duré jusqu’à ce que la morphine cesse de faire effet, le lendemain—Je n’ai pris de morphine que pendant 24 heures, donc ne vous excitez pas là dessus. C’est là que j’ai réalisé à quel point la situation était effrayante.

Neil Strauss : C’était comment la morphine?
Madonna : Plutôt pas mal. Je suis assez fun sous morphine. En tous cas, j’en ai l’impression. Mais je suis moins fun sous Vicodin.
Angela : Ok, tu connais l’histoire de Dr. Jekyll et Mr. Hyde ? Je n’avais jamais assisté à une telle transformation de toute ma vie.
Madonna : Je n’ai pris de Vicodin qu’une seule fois. Je souffrais énormément, et rien n’atténuait la douleur. Même pas la morphine, à dire vrai. Et tout le monde me disait d’essayer le Vicodin, mais il me disait aussi « Fais attention, c’est absolument génial. Mais si tu en prend pendant plus que dix jours, tu vas devenir rapidement accro ». J’ai donc appelé cinq personnes pour qu’elles me conseille avant d’en prendre, et ils m’ont tous dit que j’allais adorer ça. Quoiqu’il en soit, j’en ai pris.
Shavawn : On a fait une promenade ensemble et ça m’a fait vraiment peur.
Madonna : Les drogues ont un effet assez curieux sur moi. je réagis à l’opposé des autres. Par exemple, j’ai dévoré l’intégralité de l’intérieur de ma bouche. J’ai été une vraie bitch avec tout le monde. Et j’avais encore plus mal. C’était terrible : une des pires expériences de ma vie.

Neil Strauss : Au moins, tu n’as pas fini accro.
Madonna : je suis assez contente de pouvoir dire qu’aucun médicament—et j’en ai pris une pléthore—n’ai jamais réussi à me rendre accro.

Neil Strauss : Je n’aime pas le pilules de toutes façons. C’est une question de contrôle.
Madonna : C’est l’idée des pilules que j’aime. J’aime les collectionner sans jamais les prendre—juste au cas où. Quand je suis tombée de cheval, j’en ai reçu une tonne : Du Demerol et du Vicodin et du Xanax et du Valium et de l’OxyContin, qui est supposé avoir le même effet que l’héroine. Et j’avais vraiment peur de les prendre. Je suis une obsédée du contrôle aussi. Et chaque fois que j’ai pris quelque chose dans ma vie, je me suis immédiatement dit « Ok, je veux ce truc hors de mon corps. » et je me met à boire un max d’eau pour que ça se dilue et que ça sorte vite.

Neil Strauss : T’arrive-t-il de penser à…
Madonna : Est-ce que je pense à la mort ? C’est ce que tu voulais demander ?

Neil Strauss : Non, mais c’est une meilleure question que celle que j’allais poser.
Madonna : La vraie mort, c’est se déconnecter, mais la mort de ton entité physique n’est pas vraiment la mort.

Neil Strauss : C’est quoi alors ?
Madonna : La mort, c’est se déconnecter de Dieu—ou bien se déconnecter de l’univers, parce que Dieu est l’univers. Je pense que quiconque se déconnecte vit un enfer total. Ils peuvent prendre des médicaments ou vivre dans un déni pour se convaincre qu’ils ne vivent pas un enfer, mais tôt ou tard, ça les frappe en pleine face.

[A suivre . . .]

Traduction : Madonnarama