Camille Paglia est une écrivaine américaine, critique sociale et professeur de sciences humaines à l’université d’arts de Philadelphie aux États-Unis. Longtemps surnommée « la féministe post-féministe », elle a été déclarée comme « l’une des 100 plus importantes intellectuelles du monde ».
Le Sunday Times publie un long article écrit par Paglia, réflexion sur « Lady Gaga ou la mort de la sexualité », comparant l’artiste émergente qu’elle juge artificielle et insipide, à Madonna et à Marlène Dietrich.
Extraits…
Comment une personne si calculée et artificielle, si clinique et étrangement antiseptique, si dénuée d’un authentique érotisme et dont les hits sont accrocheurs mais dénués de profondeur, a-t’elle pu devenir l’icône de sa génération?
Gaga a si lourdement emprunté à Madonna que l’on doit se demander à partir de quel moment un hommage devient-il du pur et simple vol ? Quoiqu’il en soit, la jeune Madonna était sur des charbons ardents. Elle était la vraie héritière de Marlene Dietrich. Pour Gaga, le sexe n’est qu’une décoration et tout en surface. Elle est une sorte d’ersatz de meuble rococo. La génération Gaga n’est même plus capable de faire la différence. Peut-on parler de la mort du sexe […] Gaga est la diva du déjà-vu.
Marlene et Madonna donnaient l’impression réelle ou pas, d’être pansexuelles. Les postures et attitudes de Gaga en font une asexuelle. Sortir de la gym en pleine journée avec un bustier noir, des bas résilles et des talons aiguilles n’est pas sexy – C’est sexuellement dysfonctionnel !
Comparer les chansons insipides de gaga avec ses rimes sorties d’une nurserie et ses syllabes dénuées de sens, au refrain hypnotique de « Burning up », la première vidéo de Madonna sur MTV, avec ses images enflammées et la simulation d’une fellation.
A la place de la force vaillante de Madonna, Gaga est dans des trips dérangeants comme la mutilation et la mort.
Gaga est dépassée par ses prétentions avant-gardistes. Elle veut être tendance et avant-garde mais aussi populaire et universelle.
Lire l’article web en anglais… ICI