Kalakan : Pendant la tournée, Madonna nous a considérés comme ses enfants
26 juin 2013 Interviews

Kalakan : Pendant la tournée, Madonna nous a considérés comme ses enfants

Les Kalakan sortent tout juste d’une tournée internationale avec Madonna. Quelques jours avant de participer à son second Festival de la Voix, Thierry Biscary, l’un des chanteurs du trio, a accepté volontiers de répondre aux questions de La Dépeche.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous nous décrire votre univers musical ?
Kalakan : On essaie de faire une approche pop-rock des chants traditionnels basques, tout en restant dans des versions acoustiques et minimales. C’est-à-dire que nos voix et nos percussions sont nos seuls instruments… Et c’est d’ailleurs ce qui a plu à Madonna.

Avec qui vous avez fait une tournée internationale. Comment s’est faite la rencontre ?
Kalakan :
Et bien, c’est grâce aux sœurs Labèque (deux pianistes basques à la renommée internationale) avec qui nous jouons depuis 2009. Ces dernières sont amies avec Madonna et, en août 2011, la star américaine est venue fêter son anniversaire chez elles, au pays basque. à cette occasion, les sœurs Labèque nous ont invités pour qu’on interprète avec elles le Boléro de Ravel. Madonna a été sous le charme… Directement, elle nous a proposé de prendre part à sa prochaine tournée. On n’y croyait pas, on pensait à des paroles en l’air, mais c’était bien vrai… En mars 2012, nous étions à New York pour préparer les sept mois de tournée.

Et alors, elle est sympa Madonna ?
Kalakan :
Très sympa. Elle a beaucoup d’humour et puis elle est très pro. Elle aime pousser au maximum les gens avec qui elle travaille, positivement bien sûr. Elle a aussi un côté maternel… Pendant la tournée, elle nous a considérés comme ses enfants, c’était amusant !

J’imagine que pendant sept mois vous avez chanté dans les plus grandes salles du monde ?
Kalakan :
On a même chanté dans des stades, notamment au Madison Square Garden ou à San Siro (stade de foot à Milan). Mais c’est assez impersonnel de chanter dans un stade. Personnellement, le concert qui m’a le plus marqué a été celui à l’Olympia, à Paris. C’est une plus petite salle et on s’est senti très proche des gens. Le public était survolté, c’était génial.

Qu’est ce que cette tournée avec Madonna a changé pour vous ?
Kalakan :
(Il réfléchit). Cela nous a apporté de l’expérience, c’est sûr. Et puis les gens parlent plus de nous maintenant. Mais cette tournée n’est pas une fin en soi… Nous continuons de faire exactement la même chose qu’avant.

Vous n’avez pas pris la grosse tête ?
Kalakan :
(Il sourit). Non, je ne crois pas. Pour vous donner un petit exemple, le week-end dernier, nous avons joué dans une église devant 100 ou 200 personnes. On vient de la musique populaire, et on compte bien y rester !