L’interview de Madonna par Paola Jacobbi pour Vanity Fair Italia
5 mai 2012 Interviews

L’interview de Madonna par Paola Jacobbi pour Vanity Fair Italia

Madonna est en ce moment même en couverture du dernier numéro de Vanity Fair Italie.
Le photoshoot par les incroyables Mert Alas et Marcus Piggott a été réalisé durant le tournage de la publicité pour le parfum « Truth or Dare by Madonna ».

Voici l’interview complète en français…

Vanity Fair: Vous avez affirmé avoir été inspirée par votre mère en créant ce parfum. Elle, qui s’appelait également Madonna, a décédée quand vous n’étiez qu’une enfant. Quel genre de femme était-elle ?
Madonna: Una vera mamma (‘Une vraie maman’ dit Madonna en italien). Elle était douce et féminine, elle aimait la musique et était accueillante. Elle portait toujours le parfum Fracas de Robert Piguet. C’est une odeur que je garde en mémoire. je l’associe à ma jeunesse et ces matins passés dans le lit de mes parents.

Vanity Fair: Vous semblez n’avoir absolument peur de rien…
Madonna: Ce n’est pas vraiment le cas: il y a des choses dont j’ai peur…

Vanity Fair: Par exemple ?
Madonna: Ne pas savoir certaines choses, ne pas avoir de contrôle sur certaines des choses qui se passe autour de moi. Ne pas pouvoir prdire ce qui va arriver. Mais aussi le fait que le monde soit plein de gens ignorants pleins de préjugés, c’est peut être ce qui me fait le plus peur, au fond.

Vanity Fair: Comment changer cela ?
Madonna: Commencer par avoir une meilleure odeur en portant ‘Truth or Dare’ par exemple. Ok, ça c’est ma réponse frivole. La réponse sérieuse, c’est que le monde sera meilleur une fois que les préjugés y auront été éradiqués.

Vanity Fair: À ce niveau, je sais que vous êtes en faveur du mariage gay. Vanity Fair travaille sur une campagne à travers toute l’Italie en faveur de ce sujet. Pourquoi pensez-vous que que cette cause soit si importante qu’elle exige que les hétérosexuels et les gays se battent cote à cote ?
Madonna: Parce que c’est une façon de montrer que tout un chacun possède compassion et compréhension envers tout ce en quoi nous croyons comme l’amour et la liberté.

Vanity Fair: Vous nous avez fait danser et nous amuser sur votre musique, à travers les années, mais pensez-vous que votre carrière ait contribué à faire passer un message ? Et si c’est le cas, quel serait ce message ?
Madonna: Express yourself, qui est le titre d’une de mes chansons, mais également la devise qui me représente le mieux.

Vanity Fair: Dans quelle mesure pensez-vous que les années vous aient changée ?
Madonna: Plus que les années, je dirais que ce sont mes enfants qui m’ont rendue plus patiente et tolérante. Je prends les choses moins sérieusement qu’autrefois. Je suis mentalement plus élastique.

Vanity Fair: Et physiquement ?
Madonna: Je viens d’apprendre à skier, l’hiver dernier. Je n’avais jamais essayé avant, et j’ai trouvé l’expérience géniale. Mes enfants sont vite devenus très bons en snowboard et j’en suis très jalouse. Il me reste donc à apprendre à faire du snowboard. J’espère juste qu’il n’y aura pas trop de paparazzi qui photographieront chacune des fous où mes fesses s’étaleront sur le sol.

Vanity Fair: Vous avez crée une ligne de vêtements pour adolescentes, Material Girl avec votre fille Lourdes. Racontez nous votre travail avec elle ?
Madonna: C’est cool. Lourdes a les idées très claires. Elle sait ce qu’elle aime. Elle a un sens du style. Parfois, nous ne sommmes pas vraiment d’accord et nous nous disputons. Par exemple, je n’aime pas le fait qu’elle se soit rasée la tête, encore moins le fait qu’elle fume, ou ce genre de chose. Mais j’aime son look et j’aime en discuter avec elle. Que je sorte en soirée ou juste pour mes vêtements de tous les jours, je demande toujours son avis. Elle est très critique à mon égard, mais elle a souvent raison.

Vanity Fair: Vous êtes un exemple pour beaucoup de femmes. Qui a été votre exemple à vous ?
Madonna: Frida Kahlo. Elle n’était pas d’une beauté conventionnelle, mais elle avait ce visage incroyable, et chaque fois qu’elle faisait un auto-portrait, elle ne cherchait pas à se rendre plus jolie ou différente de la réalité. Elle n’effaçait pas sa moustache ou ses sourcils épais. N’importe quelle autre femme aurait cherché à se rendre plus belle, plus proche des canons esthétiques. je pense que la beauté d’une femme passe avant tout par sa fierté d’être elle-même et de ne pas chercher à s’adapter aux goûts de chacun. Nous ne devrions jamais nous excuser pour qui nous sommes.

Vanity Fair: À quelle heure vous réveillez-vous le matin ?
Madonna: Cela dépend de mon emploi du temps de la journée. Généralement, je me réveille avec mes enfants quand ils vont à l’école, puis je me recouche pour quelque heures parce que je m’endors généralement assez tard. Quand je ne peux pas me recoucher, je suis de mauvaise humeur pour toute la journée. Dès que je me réveille, je me lave le visage à l’eau froide et je mets des gouttes japonaises très brulantes dans les yeux, qui aident à se réveiller même quand l’envie vous en manque.

Vanity Fair: Et avant d’aller au lit ?
Madonna: Je me brosse les dents et je me démaquille. De toute ma vie, je ne suis jamais allée me coucher sans exécuter ce rituel. Pas une fois.

Vanity Fair: Depuis que vous vous êtes officiellement lancé dans les cosmétiques, avez-vous en tête un produit qui n’existe pas sur le marché et que vous aimeriez lancer ?
Madonna: Je pense que l’on peut trouver à peu près tout ce que l’on veut aujourd’hui. Mais je vais réfléchir à la question, et nous en reparlerons la prochaine fois.

Vanity Fair: Il y a quelques minutes, vous avez rencontré l’un de vos fans. Qu’est-ce qui vous a frappé le plus ?
Madonna: Leur loyauté ! Je ne prends jamais cela comme un acquis, croyez moi.

Vanity Fair: Nous vous attendons bientôt en Italie. Il y a des rumeurs que le maire de Florence vous a promis une visite nocturne de l’Uffizi pour vous.
Madonna: Wow!

Merci à XXL
Traduction:
Madonnarama