Madonna : « Je refuserai le Super Bowl si je ne peux pas tout donner de moi même »
27 janvier 2012 News

Madonna : « Je refuserai le Super Bowl si je ne peux pas tout donner de moi même »

Habillée d’une robe de soie Vionnet et de mitaines Chanel, Madonna a accordé une interview au Wall Street Journal.

Vous sortez votre film, un parfum, un nouvel album, une tournée, et à présent le Super Bowl. Quel est l’idée derrière tous ces projets?
Tout converge dans le même sens. Dès le début, j’ai voulu enregistrer un album après mon film mais ayant terminé mon film bien après la date prévue tout alors que j’avais planifié les dates de rencontres avec les producteurs de mon album, j’ai été obligée de jongler. J’ai donc travaillé sur mon album tout en finissant mon film. Au final, j’ai terminé l’enregistrement de l’album alors que le film sortait à peine. Puis, le Super Bowl est entré dans la discussion.

Ca fait beaucoup d’obligations…
J’aimerais réussir tout ce que j’entreprends. Je ne cesse de dire à mon manager « Je refuserai de faire le Super Bowl si je ne peux pas tout donner de moi même », il m’a répondu « Ne t’inquiète pas ! Il n’y aura aucun problème. On fera en sorte que tu puisses te concentrer sur le Super Bowl. » A présent, mon film sort en même temps que le Super Bowl, donc je suis un peu sur les nerfs.

Comment se passent les répétitions?
Pas évidentes, parce que nous n’avons pas beaucoup de temps pour monter la scène. Et la performance est centrale donc il faut faire en sorte que rien ne soit dans le champs de vision du public. La scène doit etre montée en huit minutes, puis le show en 12 minutes, enfin 7 minutes pour tout démonté.

En quoi le duc et la duchesse de Windsor étaient-il fascinant?
Ce qui m’a intrigué c’est à quel point les gens avaient un avis radical à leur sujet, et l’abdication du trone et ce qu’ils représentaient : S’aimaient-t-il? Étaient-ils nazis? Était-il gay? Était-elle vicieuse et arriviste? Au final, leur couple était très controversé. Je m’intéresse beaucoup en cette période de l’histoire, l’époque d’avant-guerre anglaise, et la déconstruction du culte de la célébrité, qui est un des thèmes abordés dans le film, à savoir notre façon d’enfermer dans un concept ces gens que nous ne comprenons pas, et qui nous font peur, au final.

Comment avez-vous déduit qu’ils n’étaient pas des sympathisants nazis ?
La recherche. Il m’a été impossible de trouvé la moindre preuve empirique de cette rumeur. Les gens m’en ont parlé et j’ai répondu « OK, montrez le moi. Prouvez le moi. Donnez moi des preuves qu’Edward a vraiment rencontré secrètement Hitler en 1936? Expliquez moi. » Et les gens me répondaient systématiquement « C’est ce que j’ai entendu dire. »

Vous êtes vous identifiée à Wallis Simpson à un niveau personnel, dans la façon dont elle était jugée en permanence ?
Oui, à un certain niveau. Je pense qu’elle n’était pas en mesure de se défendre aussi bien que nous autres, aujourd’hui. Les médias fonctionnaient de façon différentes et les femmes n’avaient pas les choix dont elles disposent aujourd’hui. Parfois, j’ai eu l’impression, en lisant ses lettres, que j’aurais pu écrire moi même certains passages. »

Qu’est ce qui a raisonné en particulier ?
Juste l’idée de se faire traiter injustement par la presse, jamais un mot gentil. Cela m’est arrivé aussi quand je lisais ce qu’on écrivait sur moi, et c’est une glissade. Si vous faites quelque chose de controversé et peu populaire, il faut s’attendre à des critiques assez violentes. Je connais ce sentiment dévastateur quand on sent que le monde entier s’est tourné contre soi. »

Si je comprends bien, vus ne lisez jamais aucune presse vous concernant?
Non. Je n’ai lu aucune des critiques concernant mon film, pour le moment. Et je n’en n’ai pas la moindre envie.

Quand avez-vous décidé de tout ignorer ?
Quand j’ai adopté mon fils depuis l’Afrique et qu’on m’a accusée de l’avoir kidnapper. J’en ai été tellement dévastée. Les gens m’ont carrément accusée d’un acte criminel. Ça a été le point culminant.

Source: Wall Street Journal
Traduction: Madonnarama